A Sars-et-Rosières, chez Eléna Bécart, on crée son chapelet... en le récitant

Cette artiste installée dans ce village de l'Amandinois remet au goût du jour une activité ancestrale, la céramique, qu'elle veut faire découvrir au plus grand nombre. Une manière pour elle de témoigner de sa rencontre avec Dieu.

Dans son garage qui lui sert d'atelier, Eléna Bécart est aux anges. C'est là, dans ce local qui jouxte sa maison familiale à Sars-et-Rosières, dans l'Amandinois, que cette chrétienne dynamique réalise ses créations inspirées pour beaucoup de l'art byzantin et dédiées principalement à la foi.

Il faut dire que son parcours de vie est singulier. Eléna est née en Russie. Elle est envoyée à l'âge de 17 ans en Angleterre pour faire des études d'art. C'est là, à Oxford, qu'elle reçoit le baptême orthodoxe, elle qui s'était toujours sentie loin de la religion : "En Russie, dans mon enfance, je n'avais jamais croisé un prêtre", raconte-t-elle aujourd'hui.

Elle précise : "En Angleterre, le prêtre m'a dit qu'il allait prier moi afin que je puisse poursuivre mes études, car la situation était difficile, financièrement surtout. Après, j'ai reçu plein de grâces." Eléna arrivera finalement dans l'Amandinois en 2008, où elle s'installera. Après plusieurs années à travailler dans l'audiovisuel - elle était cheffe de production pour une chaîne de télévision en métropole lilloise - et surtout un parcours Alpha marquant pour sa vie de foi, elle décide de se consacrer à l'art. "J'ai vécu une conversion, j'étais aveugle et à ce moment-là, j'ai vu", explique-t-elle.

Un projet avec les écoles catholiques ?

C'est ce qu'elle faire partager aujourd'hui au plus grand nombre - croyants ou pas d'ailleurs - par le biais de son activité artistique. "Ceux qui ne croient pas, je souhaite les interpeller, les amener à se poser des questions"

Elle propose depuis peu des ateliers pour adultes et enfants, où l'on peut créer soi-même des objets en céramique (croix, bénitiers...), et d'autres, plus originaux (appelés "Art et prière"), où l'on peut fabriquer son chapelet en le récitant avec elle. Un autre projet est à l'étude avec les écoles catholiques du secteur.

Eléna, pour sa part, continue de réaliser des icônes magnifiques qu'elle propose ensuite à la vente. Mais là n'est pas l'objectif principal, on l'aura compris. L'artiste n'a qu'une idée en tête : partager son parcours de conversion et rendre grâce. Son art en est un magnifique témoignage. 

SAMUEL PETIT

Article publié par Service communication • Publié le Mardi 19 décembre 2023 • 710 visites

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